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Malgré de bons résultats scolaires au lycée, les femmes restent peu nombreuses dans les écoles d’ingénieurs les plus sélectives.
Jusqu’au baccalauréat, les filles obtiennent en moyenne de meilleurs résultats que les garçons. Pourtant, dès leur entrée en classe préparatoire scientifique, elles sont confrontées à une baisse de performance relative. Selon une étude de l’Institut des politiques publiques entre 2015 et 2023, elles sont moins représentées dans les écoles d’ingénieurs les plus cotées. Dans les classes préparatoires scientifiques, elles forment 25 % des effectifs, mais seulement 20 % dans les établissements les plus sélectifs.
Ce déséquilibre est particulièrement marqué dans les classes préparatoires les plus compétitives, appelées "prépas étoile." Ces formations intensives, souvent considérées comme des tremplins vers les meilleures écoles, renforcent l’écart de représentation. Les garçons y sont largement majoritaires.
Cette étude confirme des données publiées récemment sur la sous-représentation féminine dans les métiers scientifiques et numériques. D’après l’enquête Gender Scan, les femmes représentent seulement 32 % des élèves en écoles d’ingénieurs, et 19 % dans les spécialités liées aux technologies de l’information. Pire encore, entre 2013 et 2020, la France a enregistré une baisse de 6 % des emplois occupés par des femmes dans la tech, alors que la tendance européenne était à la hausse.
Les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur veulent renforcer la place des filles dans les formations scientifiques. Le ministre Philippe Baptiste a rappelé l’importance d’une meilleure parité dans les sciences, lors d’une remise de prix dédié aux ingénieures. Actuellement, 42 % des lycéennes choisissent la spécialité mathématique en terminale, mais seules 25 % poursuivent vers des formations d’ingénierie ou du numérique. Ce décrochage commence tôt : dès le primaire, selon le ministère. Pour lutter contre ce phénomène, le plan "Filles et Maths" a été lancé afin de stimuler leur intérêt pour ces filières dès le plus jeune âge.
Source : 20minutes.fr