La question des armes blanches chez les jeunes au cœur des débats politiques. Ce mardi 10 juin, un élève de 14 ans poignarde une surveillante de son collège dans l’hexagone, alors même qu’une fouille de sacs était menée par les gendarmes. Ce drame fait réagir à La Réunion, notamment au collège Amiral Pierre Bouvet à Saint-Benoît.
Après le meurtre d’une surveillante dans l’hexagone, poignardée par un collégien de 14 ans, une question se pose : faut-il renforcer la sécurité dans les établissements scolaires ? À Saint-Benoît, au collège Amiral Pierre Bouvet, les élèves et les parents sont inquiets. "J’ai déjà vu un jeune se faire planter à coup de couteau et des agressions à la sacoche à côté du collège", explique un collégien "Quand on voit ce qu’il se passe là-bas en France ça nous fait peur. Il faudrait mettre un policier dans tous les collèges", ajoute une grand-mère venue déposer ses petits-enfants.
Une des solutions envisagée, installer des portiques de sécurité à l’entrée des établissements et fouiller les sacs des élèves. "Il faut fouiller les sacs si les gens ramènent des couteaux ou des pistolets. On sait jamais, il pourrait y avoir un attentat", dit un autre collégien. Un couteau a déjà été retrouvé dans le sac d’un des élèves de l’établissement. "J’avais demandé à fouiller le sac d’un collègien pour voir s’il avait une arme blanche et il y avait un couteau", raconte Nicole Picard, Représentantes des parents d’élèves.
Un problème plus important ?
Derrière ce problème des armes blanches, se cache un autre. La santé mentale et sa prise en charge chez les plus jeunes. Pour les syndicats et associations, les portiques de sécurité de ne seraient pas une solution fiable. "Nous avons des enfants qui sont en souffrance et qui doivent être entendus et accompagner et ça nécessite des moyens humains. Pas du matériel", explique Daniel Amouny, président départemental FCPE de La Réunion. "Il faudrait organiser un grand programme de prévention et aussi mettre en place un accompagnement psychologique pour ces élèves en difficulté", ajoute Christina Dalleau, vice présidente du conseil départemental FCPE de La Réunion.
Un manque de moyens et surtout de personnel. Il n’y a pas de médecin scolaire dans l’Est de l’île depuis plus de 10 ans. De son côté, le gouvernement prévoit d’interdire la vente de couteaux à des mineurs.