À Terre-Sainte, une villa se retrouve au cœur d’une arnaque bien rodée. Des escrocs se font passer pour les propriétaires en récupérant leurs données sur Internet, puis louent frauduleusement la maison à des touristes. Résultat : des vacanciers floués, sans toit en plein séjour, et de vrais propriétaires piégés, contraints de se justifier… parfois même bloqués par la justice. Une arnaque qui prend de l’ampleur, et qui soulève de nombreuses questions sur la sécurité des plateformes de location.
Cela fait des semaines que Laurent reçoit des messages de vacanciers confirmant leur arrivée dans sa villa, en location saisonnière. Problème, aucune des réservations ne lui est directement adressée. Ces soi-disant locataires sont tombés dans le piège d’arnaqueurs. Une situation embarrassante pour le propriétaire.
"Je me demande si je n’ai pas fait une réservation en double ou si je n’ai pas oublié une réservation. Très vite je comprends que la personne me contacte pour une location que je n’ai absolument pas gérée. Je suis obligé de m’excuser et de lui dire qu’il a certainement été victime d’une arnaque", explique le propriétaire de la Villa.
Ces fausses annonces sont trouvables sur les sites professionnels, ou encore sur les marketplaces des réseaux sociaux. Elles sont publiées par des escrocs, utilisant les informations du site de la villa. Les prix bradés aguichent les victimes, les escrocs récoltent l’argent et ne donne plus de nouvelles.
"Il nous est arrivé d’avoir un séjour d’une quinzaine de jours, réservé par plusieurs familles qui se sont retrouvées au dernier moment sans villa".
Arnaque qui impacte les clients, Laurent aussi en est victime. Ces fausses annonces à répétition pour provoquer la méfiance chez les vacanciers, et une baisse des réservations.
"Le fait que ces arnaques deviennent de plus en plus récurrentes risque d’être pénalisant pour le monde de la location saisonnière. Beaucoup de personnes vivent de la location saisonnière, cela peut porter un mauvais coup à cette activité".
Selon l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, les arnaqueurs opéreraient à l’étranger, comme par exemple au Bénin, ce qui limite les possibles démarches judiciaires.
Dans le cas contraire, les incriminés devraient répondre au chef d’inculpation d’escroquerie, et encourraient jusqu’à 5 ans de prison et 375 000€ d’amende.