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Une nouvelle phase de discussions s’ouvre ce lundi 30 juin à Paris autour de l’avenir des îles Éparses. Au cœur de cette rencontre : un enjeu de souveraineté pour Madagascar et des intérêts stratégiques pour les deux nations.
La question des îles Éparses revient sur la scène internationale avec la reprise des discussions à Paris. La deuxième session de la Commission mixte à ce sujet s’ouvre ce lundi 30 juin. La délégation malgache est menée par la ministre des Affaires étrangères Rafaravavitafika Rasata.
Depuis la première rencontre en 2019, le différend reste sans solution. Les résolutions 34/91 (1979) et 35/123 (1980) de l’ONU rappellent l’intégrité territoriale de Madagascar et invitent la France à engager les négociations pour la réintégration des îles Éparses. Plusieurs organisations de la société civile malgache plaident pour une reconnaissance claire de la souveraineté. Elles rejettent la cogestion, la jugeant incompatible avec une souveraineté pleine et entière. Madagascar invoque le droit international et les résolutions de l’ONU pour appuyer sa revendication.
Au-delà de la dimension juridique, les îles Éparses ont un poids géopolitique et économique majeur. Elles représentent une zone économique exclusive d’environ 640 000 km², riche en ressources halieutiques et potentiellement en hydrocarbures. Leur position dans le canal du Mozambique, axe maritime stratégique, renforce leur importance. Le président de la République française, Emmanuel Macron, privilégie une gestion conjointe, mais cette option ne satisfait pas Madagascar. Le dialogue reste donc ouvert, mais la solution paraît encore lointaine.
Sources : L’Express de Madagascar, Madagascar-Tribune