Google Map
Le département de Mayotte traverse une période difficile, marquée par la mobilisation des maternités et des difficultés persistantes dans la gestion de l’eau. Les incertitudes économiques pèsent également sur le quotidien des habitants.
À Mayotte, les maternités sont en grève depuis le 19 mai. La fermeture de deux centres médicaux — Dzoumogné et Mramadoudou — a provoqué un afflux massif vers les hôpitaux de Mamoudzou et Kahani. Cela entraîne un engorgement des services, une surcharge du personnel et des conditions d’accueil fortement dégradées pour les patientes. Le personnel dénonce des conditions difficiles : manque d’effectifs et souffrance au travail. Ils réclament la réouverture des maternités et des moyens dignes pour assurer des naissances sécurisées. Ce mouvement traduit l’urgence ressentie sur le terrain et interpelle les responsables politiques. Le syndicat Sud Santé Sociaux est attendu ce vendredi pour une rencontre avec la direction du centre hospitalier.
Depuis 2023, Mayotte fait face à une crise persistante de l’eau. Les habitants subissent des coupures fréquentes, souvent deux jours sur trois. Le syndicat Les Eaux de Mayotte a lancé un appel d’offres pour choisir le futur gestionnaire du réseau de distribution et du réseau d’assainissement. Actuellement, ce sont la Société Mahoraise des Eaux (SMAE) et la Société Mahoraise d’Assainissement (SMAA) qui s’en occupent. Leurs contrats arrivent bientôt à échéance, en 2026 et 2030. Le nouveau concessionnaire prendra la relève dès janvier 2027, pour une durée de 12 ans. Celui-ci devra non seulement assurer la distribution et l’assainissement, mais aussi la facturation. Une partie des recettes sera réinvestie dans les infrastructures. D’ici là, de nombreux travaux seront achevés, notamment la mise en conformité des ouvrages et la construction de l’usine de dessalement d’Ironi Bé. Ce chantier doit démarrer cette semaine, selon Manuel Valls, ministre des Outre-mer .
Avant le passage du cyclone Chido, l’économie de Mayotte montrait déjà des signes de fragilité. Ce vendredi 13 juin, l’Insee doit publier ses dernières données. Emploi, chômage, création d’entreprises, fréquentation touristique, inflation… plusieurs indicateurs seront scrutés de près. Si le secteur de la construction stimule aujourd’hui partiellement l’activité, l’impact du cyclone reste profond. Les dégâts, matériels et économiques, ont laissé des traces durables. Plusieurs entreprises peinent à se relever. L’avenir économique est incertain pour de nombreux acteurs locaux. Les chiffres attendus permettront de mieux mesurer les répercussions à long terme de cette catastrophe sur la vie quotidienne et la dynamique de l’île.
Source : Outre-mer la 1ère