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Le drame qui a coûté la vie à dix-neuf personnes à Antananarivo serait dû à un empoisonnement délibéré. Cinq personnes sont actuellement en garde à vue.
Réunis dans une salle du CHU Joseph Ravoahangy Andrianavalona à Antananarivo, les responsables de la Santé et de la Justice ont confirmé que la tragédie survenue près d’Imerikasinina n’était pas accidentelle. Contrairement à ce que laissaient croire les premiers soupçons, les décès ne relèvent pas d’une intoxication alimentaire, mais d’un empoisonnement volontaire. À la mi-journée ce jeudi, le dernier bilan faisait état de dix-neuf morts. Le ministre délégué à la Gendarmerie nationale a annoncé l’arrestation de cinq suspects, tous placés en garde à vue à la caserne Toby Ratsimandrava. "C’était un empoisonnement volontaire : du poison a été introduit dans les repas", a-t-il déclaré sur le récit de L’Express Madagascar. "Quant au mobile, il pourrait être lié à des conflits entre jeunes, à des tensions familiales ou à d’autres différends. Les enquêteurs sont à l’œuvre, mais l’instruction reste couverte par le secret", a-t-il renchéri.
Selon le ministre de la Santé publique, les faits survenus à Antananarivo n’ont aucun lien avec les cas enregistrés à Mahajanga et Toamasina, attribués à des infections alimentaires. Dans la capitale, des expériences réalisées sur des souris ont confirmé la toxicité des aliments consommés. Les donuts ingérés par les victimes ont entraîné la mort des rongeurs peu après leur administration. Les laboratoires poursuivent l’analyse pour identifier le poison exact. Un protocole médical a permis de sauver plusieurs patients, dont sept ont pu quitter l’hôpital après avoir reçu un antidote.
La procureure de la République a précisé que chaque suspect pourrait faire l’objet d’une détention préventive, en fonction de son implication. Les demandes de liberté provisoire ne seront pas acceptées. La ministre de la Communication a invité la population à se fier uniquement aux informations officielles. Elle a rappelé l’importance du respect des procédures judiciaires, insistant sur la gravité des faits. L’État s’est engagé à gérer avec rigueur tous les cas recensés à Antananarivo, Mahajanga et Toamasina.